2003 : De chair et de sang
(variations autour de Francis Bacon)

Dramaturgie et mise en scène : Jean Marc Bailleux 
Avec : Juliette Beauviche, Gilles Feuvrier, Gérald Robert-Tissot et Sonia Zinck
Son et images:  Kolectif UNDATA 
Lumières : Jérôme Allaire
Costumes : Anne Dumont.

« Si je vais chez le boucher, je trouve toujours surprenant de ne pas être là, à la place de l’animal… »

En s’inspirant de ses peintures, de son histoire, de ses interviews, il s’agira de nous inventer « un Bacon à nous » dans une dimension qui dépasse l’histoire de « sa vie- son œuvre » au théâtre.
Néanmoins, au point de départ, il y aura le personnage de Bacon lui-même, entouré de sa conseillère-muse et modèle (Isabel) et de son amant-critique et acheteur de tableaux (David). Autour de ce trio infernal, un corps en mouvement (une danseuse) rôdera comme un esprit qui habite l’atelier du peintre. L’histoire fragmentaire parlera beaucoup de l’exigence et de la condition de l’artiste avec des versions qui se contrediront, se croiseront, se catapulteront comme dans les films de David Lynch.
Les moments théâtraux, tantôt drôles, critiques ou triviaux seront rythmés et déstructurés par des images et des sons, des ambiances accidentelles proches des visions, hallucinations, rituels judéo- chrétiens.
Une variation en somme où les acteurs devront d’abord travailler sur une grande présence physique. Je visualise en effet une quête autour de Bacon à travers des corps pris dans une spirale sans fin, franchissant une à une les frontières entre la chair et l’âme, le naturel et le surnaturel, l’humain et l’animal, le vivant et l’au-delà.

 

Co-production : Théâtre d’Ouble 
Co-réalisation : Salle Gérard Philipe – Villeurbanne

 

« Le dispositif mis en place pour De chair et de sang est intrigant, réussi. Un ensemble où se mêlent des sons trafiqués, des photos déformées à la manière des tableaux de Francis Bacon, une piste ronde et diverses vidéos projetées sur un rideau en fond de scène. Plein de trouvailles, ce spectacle conçu par Jean-Marc  Bailleux témoigne de belles ambitions.« 

Nicolas Blondeau
Semaine du 5 au 12 février 2003, Lyon Capitale